Bientôt les eléctions... Vive les transports en commun !

    27 Février 2020

     

    Bientôt les élections municipales ! 

     

    Les candidats à une élection sont de vrais Bisounours, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Tout le monde veut promouvoir le vélo (c'est un peu comme la lutte pour le climat, tout le monde est pour !).

     

    A quelques exceptions près, on nage en pleine démagogie dans les manifestes et interviews des candidats : bataille de chiffre à la clé, c’est à qui proposera le plus gros montant de subventions pour développer les aménagements cyclables, ou les aides d'achat de vélos électriques (soit aider les personnes les plus riches - pas sur qu'au RSA on puisse claquer un mois de SMIC pour un vélo, malgré l'aide) et donc de véhicules "polluants" (électronique, batteries, électricité...) - au nom de l'écologie !

     

    Ainsi, M. Bruneau annonce "nous prévoyons 700 arceaux complémentaires".

     

    Peut-être faudrait-il lui suggérer de les fixer convenablement ? Car maintenant, deux vis, un arceau, et hop, +1 arceau d’installé pour les stats.

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      Hé oui, on fait dans la quantité (bataille de chiffres),

    pas dans la qualité (installations et aménagements utiles et efficaces).

     

    Pour (re)mettre en selle un grand nombre de personnes, si la sécurité est l'argument n°1, il ne faut pas pour autant multiplier les pistes (souvent foireuses d'ailleurs), car cela multiplie les intersections voitures / vélos et les risques potentiels.

     

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    Magnifique exemple d'aménagement cyclable !

     

    La place du vélo est sur la route, et la seule façon la rendre moins dangereuse pour les vélos, c'est d'y abaisser le nombre de voitures !

     

    Ainsi, pour nous autres coursiers, en tant qu'avaleur de bornes à vélo à Caen (nos plus anciens éléments on dû parcourir plus de 200 000 km à vélo sur l’agglo), les seules propositions qui vont dans le sens du développement du vélo en ville, ce ne sont pas forcément les pistes ou le « fameux » périph cyclable, mais plutôt, paradoxalement, la gratuité des transports en commun.

     

    Si les transports en commun sont gratuits, et qu'aux heures de pointe il y a 10% de voitures en moins (pourquoi pas ?), il n'y a presque plus de bouchons (traversez la ville à vélo un soir de semaine à 16h en période scolaire, puis le même trajet pendant les vacances pour voir la différence : le trafic est fluide !). Les automobilistes sont plus calmes, moins stressés car ils perdent moins de temps, les comportements plus civilisés, bref, l'interaction avec les cyclistes est plus saine et moins dangereuse (en tant que coursiers, les vacances scolaires nous font aussi des vacances, moins de stress, moins de problèmes...)

     

    Et en parallèle, chers candidats, pourquoi ne pas proposer d’abaisser la vitesse sur de nombreux axes (il y a encore des routes avec passages piétons et longeant des couloirs cyclables limitées à 70kmh par ex. Bd Juin vers Chemin Vert), pour baisser le différentiel de vitesse entre voitures et vélos.

    Pourquoi ne pas s’inspirer d’une ville comme Rennes, où se multiplient les « zones 30 » dans de nombreux quartiers ?


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    Souhaitons bon courage aux vélos "qui ne rouleront pas à 40km/h", coincés entre un boulevard 70, et une voie d'insertion pour le périph'

    et aux piétons qui voudront traverser,...

     

    Bref, c'étaient juste quelques reflexions pour vraiment agir en faveur du développement du vélo, et motiver un certain nombre de personnes à pédaler ?

     

    Le 15 mars, ne vous laissez pas avoir, votez pour une vraie politique de "mobilité douce" (si tenté qu'elle existe) ?!